Composante
UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines
Description
Durant ce cours, un état des formes de conceptualisation de la donnée sera présenté. Si du fait de sa définition commune, elle pourrait traduire : « quelque chose qui va de soi », « de connu », « qui est admis et qui sert de base à un raisonnement », cette dimension substantive est néanmoins largement discutée dans de nombreux travaux d'auteurs (cf. Denis, Desrosière, Rosemberg, Gaillard, Salais, Gitleman, Edwards, Boullier, Jeanneret, Pélissier, Cardon, et bien d’autres).
La donnée est en effet considérée, parfois comme « un simple donné », parfois comme essentiellement « autopoëtique », parfois comme un «cardinal », assez souvent conçu comme une entité « dissociée de toute réalité et de tout fait réel », et relevant plutôt de conventions ou d’un imaginaire. Cette même donnée est encore bien des fois qualifiée de « brouillée ». Il se pourrait même qu’elle n’ait de consistance qu'en tant que « indice » ou « trace » (et donc comme quelque chose de potentiellement « traçant »). De sorte qu’un travail de conceptualisation du statut de la donnée est nécessaire dans bien des démarches de recherche, afin de prendre la mesure de la pertinence et de l’opérativité actantiel de la manière dont elles sont pensées et plus encore traitées. C’est à ce travail de réflexion sur les perspectives de conceptualisation de la "donnée" que ce cours sera consacré.
Objectifs
Favoriser le développement de capacités de réflexion et d’argumentation sur des questions de fond.
Pour ce faire :
- Identifier des préjugés et prendre de la distance avec les stéréotypes
- Objectiver ses questionnements
- Qualifier une connaissance et ses usages possibles
- Appliquer une approche sociologique à un phénomène donné
- Construire un argumentaire fondé scientifiquement
- Comprendre l'intérêt d'une démarche pluridisciplinaire
- Avoir conscience des limites de son cadre d'analyse
Heures d'enseignement
- CMCours Magistral18h